La personnalité est définie comme le résultat, chez un sujet donné, de l’intégration dynamique de composantes cognitives, pulsionnelles et émotionnelles. L’agencement de ces différents facteurs constitue les traits de personnalité, à savoir les modalités relationnelles de la personne et sa façon de se penser dans son environnement. Elle se construit tout au long de la vie d’un individu, particulièrement pendant les premières années de l'existance et continuera de se modeler par la suite au travers des expériences traversées, et des rencontres avec l’autre.
Avoir "une personnalité" consiste en la répétition de comportements, de paroles, d'émotions ou de pensées qui caractérise l'individu. C'est le fameux "c'est bien vous" ou "on vous reconnait bien là". Voyez la personnalité comme un cadre sélectif qui reflète des choix, des valeurs personnelles et une interprétation du monde. Elle rend compte de ce qui qualifie l'individu : permanence et continuité des modes d'action et de réaction, originalité, spécificité et singularité de sa manière d'être. C'est un noyau relativement stable de l'individu.
Si la personnalité est un ingrédient indispensable de notre structure psychique, elle peut souffrir et tomber malade. On parle alors de personnalité pathologique qui s'exprime notamment par un fonctionnement rigide et chronique. L'individu a tendance à répéter les mêmes attitudes et les mêmes conflits, faisant émerger des réponses inadaptées et une altération significative du fonctionnement social. Ces modalités de comportement profondément enracinées et durables consiste en des réactions inflexibles : théâtralisme, méfiance accrue, jalousie, grandiloquence et comportements expansifs, séduction exagérée, mégalomanie, bizarrerie et excentricité, émotivité hypertrophiée, doute permanent, obsession et maniaquerie, etc.
Une des conséquence de ces inadaptations est l'instauration réactionnelle d'un carcan socio-affectif qui isole progressivement le sujet. Il peut alors, générer une vulnérabilité vers un état anxio-dépressif, des addictions ou autres troubles psychiques comme des T.OC. ou des troubles du comportement alimentaire.
L'hypnose va favoriser dans ces cas de figures l'émergence de possibilités d'adaptation en ouvrant le champ de compréhension sur les environements et les interrelatons. Ainsi, en levant ses filtres réducteurs, le sujet s'autorise à retrouver une flexibilité dans son rapport au monde en annihilant, entre autre, ses croyances limitantes, raison partielle de la rigidité caractéristique du trouble.